Naturellement Nicolas et moi somme allés fureter pour voir si l'ancien propriétaire ne laisserait pas quelque rareté sur le trottoir ?
Pas grand chose d'intéressant hormis un amplificateur Hitone H300 dont il nous assurait :
"Il fonctionnait la dernière fois que je l'ai utilisé !"
Évidemment j'assurais à Nicolas que s'il l'achetait, j'aurais plaisir à essayer de le remettre en état au plus tôt...
Donc cet ampli a continué à prendre la poussière quelques mois au bureau, puis quelques mois de plus dans mon atelier.
Bon. Il est plus que temps de s'y mettre.
Les supports ne sont pas tous identiques, certains sont fixés avec des rivets, d'autres avec des vis. Il manque une vis.
Un peu de dégrippant pour les boutons, au moins cette fois-ci je ne casse pas de vis. Mais le clinquant est parfois trop oxydé pour espérer les restaurer à neuf.
La cloison qui sépare les transformateurs de sortie et les tubes de puissance est doublée d'une matière qui ressemble fort à de l'amiante. Dans le doute je place le tout dans un sac, on verra plus tard par quoi la replacer.
Les ampoules "lucioles" de façade sont alignées par un bout de gaine fondue. Pas très industriel comme procédé, mais n'oublions pas que ces appareils étaient assemblés à la main.
Derrière la façade c'est encore la fête de l'oxydation.
À l'intérieur c'est plutôt mieux conservé que ne le laissait présager l'extérieur. Mais une espèce de poussière blanche provient peut-être d'un condensateur qui aurait vaporisé son électrolyte.
Même si on va changer les condensateurs, ce n'est pas très bon signe.
J'ai trouvé le schéma du Hitone H300. Je conserverai une copie de toutes les informations car le site source Audiovintage semble malheureusement promis à disparition. Merci aux différents auteurs.
Mais je constate rapidement quelques différences avec celui de Nicolas : Les sorties des transformateurs sont reliées à un bout de circuit, dont un des fils n'est relié à rien. Un autre fil a été prolongé de quelques cm.
Pire encore, les interrupteurs de réglage de l'impédance H.P. ont été complètement débranchés.
Je ne critiquerai pas une opération menée par un précédent bricoleur qui avait certainement une bonne raison (j'ai déjà fait pire et je risque de le refaire). Mais je suis un peu inquiet sur la raison qui pousse à modifier le câblage des transformateurs de sortie.
Alors la première chose à faire maintenant est de vérifier l'état des transformateurs, car d'après ce que j'en ai lu, ils sont quasiment introuvables.
Catastrophe.
Avec les tubes démontés il suffit de mesurer le bobinage entre les plaques de l'étage de sortie :Rien. Je nettoie les contacts, re-mesure : Toujours rien.
Je démonte le transformateur pour être sûr - de toutes façons ce sera nécessaire pour le repeindre -. Les fils tendus traversent la tôle par des trous situées exactement sous les plaquettes.
Malheureusement le verdict est sans appel : Sur le premier transformateur démonté, le secondaire est coupé.
Sans jouer les pessimistes, je me souviens que Nicolas avait branché l'ampli quelques secondes (ce qui ne doit jamais être fait, au risque de prendre un condensateur dans la figure...). L'ampli était resté éteint, me laissant espérer un simple fusible grillé.
Mais hélas les fusibles présents dans le bouchon de sélection de tension sont bons.
Je n'aime pas donner de mauvaises nouvelles mais le but de ce blog est d'informer les personnes qui me confient un objet.
Il est tard, pour aujourd'hui je dépose donc les outils pour le clavier.
À suivre
Je vais mener plus loin les investigations : Déterminer sur quel bobinage se situe la coupure, vérifier le second transformateur, tester l'alimentation.Tenter de déterminer la faisabilité et le coût d'une réparation.
