dimanche 23 octobre 2022

Circuit 24

Pour rivaliser avec sa Porsche-917 Nikko made in Japan, Eric m'a confié un authentique Circuit 24 made in fabriqué en France par "L'Usine à Idées" vers l'année 1963.

J'ai eu un modèle plus récent de ce circuit dans mon enfance vers 1972~74, avec des moteurs rotatifs. Mais la difficulté restait la même : Aller vite en ligne droite et ralentir dans les courbes pour ne pas sortir de la piste.

Sur le circuit de Éric, pas de risque : Les deux Jaguar 'Type E' y sont désespérément immobiles.

Ça peut provenir du bloc transfo ou des poignées (dont le comportement les rapproche plus d'un grille-pain que d'un l'accélérateur).

Avant que le dernier brin de fil cède, je commence par refaire les connexions transfo-rail.

Au voltmètre sur les rails, à la sortie du transfo : Zéro volts. Mais entre chacun des 3 "communs" possibles du transfo et le fil d'entrée de chaque poignée : Y'a du jus.

Info : Le fil central (maintenant fiche bleue) en provenance du rail, peut se placer dans une de ces 3 prises - cela détermine la "difficulté" de pilotage en fixant la tension ( = vitesse) maximale (*) -.

Je préfère tout ouvrir pour voir ce qui se passe.

Le bloc transformateur.

Faire sauter les rivets aux 4 coins du transfo. Irrécupérables, on les remplacera par des vis+écrous.

Dans le transfo c'est la surprise : Un fil du primaire (230v !) n'est même pas isolé. On répare ça.

Les manettes.

1 - Le courant circule dans un ressort en acier par des contacts en laiton : Oxydation garantie.
J'ai nettoyé puis soudé les contacts.


2 - Un des ressorts a chauffé au point de déformer l'axe en plastique.
Je l'ai redressé autant que possible, mais ça "gratte" encore un peu, il arrive que la manette se bloque.
Pour faire mieux il faudrait remplacer la tige par un bout de barre de laiton, mais je n'ai pas ce diamètre en stock. Ça ira bien comme ça.


3 - Le fil des résistances bobinées est détendu, des spires se touchent. Le ciment-colle qui les maintenait, tombe en poussière.
Je redresse et nettoie chaque spire. J'améliore la tension en glissant au dos une languette de bakélite. J'immobilise le tout avec un mélange de colle réfractaire et de ciment.

Les voitures.

Hormis le plastique d'un électro-aimant un peu décomposé (j'améliore ça avec de la colle), l'état des voitures est bon. Je nettoie tout et j'essaye de régler au mieux la fourchette de l'axe à rochets. Un vrai spécialiste ferait sûrement mieux, mais ça fonctionne.


Enfin, ça fonctionne... pour les moteurs, oui.
Mais sur la grille de départ, les voitures vibrent plus qu'elles n'avancent. En appuyant à l'arrière Les pneus accrochent et la voiture bondit... pour patiner 10 cm plus loin.

En fait le caoutchouc des pneus est cuit, dur comme du plastique rigide. Même après un décrassage parfait des pistes et pneus à l'alcool, et le polissage des rails, ça patine lamentablement.
La seule solution -très  imparfaite- que j'ai trouvée, c'est d'envelopper les roues arrières d'un morceau d'élastique maintenu en place par du double-face fin.
Un trait de marqueur noir sur les bords masquera un peu la supercherie.

La boîte.

Pour faire bonne mesure, j'ai réparé la boîte avec un carton fort inséré dans le pli, collé à la colle à bois et maintenu sous presse le temps du séchage. Les trous du couvercle sont également arrêtés avec un bout de carton contre-collé à l'intérieur.

Conclusion.

On peut dire que le circuit est réparé, mais pas restauré. Pour cela il faudrait se procurer des pièces neuves et cela sortirait du cadre du projet : On veut rendre ce jouet "vendable", pas organiser un concours de vitesse.
Tant mieux, parce qu'au moindre effort dans la côte du "8" : C'est une course d'escargots.


nb : Cette démonstration pitoyable n'est sûrement pas due à la nullité des pilotes (J'ai la verte, Yukié la rouge). 
C'est juste de la prudence...


(*) Tension = vitesse ?

Ce qui est surprenant, c'est que la vitesse varie effectivement lorsqu'on agit sur la manette - ou sur la position de la fiche bleue - : 

Le principe du moteur est de vibrer à la vitesse du secteur (50Hz), chaque griffe descendant sur le rochet en face, faisant tourner l'arbre.

Donc la tension ne devrait pas avoir d'influence ?

Je pense qu'en augmentant la tension, l'électroaimant vibre avec plus d'amplitude et que grâce aux 4 rochets légèrement décalés, l'élan plus important d'une griffe permet de faire tourner l'axe de plusieurs positions à chaque coup (d'où le manque de progressivité).

En attendant une meilleure explication, je vais rendre son jouet à Éric.

J'aimerai qu'il le cède à quelqu'un qui saura finaliser sa restauration ? - Et qui sera à coup sûr meilleur pilote que nous. -