vendredi 2 décembre 2016

Imprimante à jus d'encre

J'ai dit que la valeur d'un objet dépend de celui celle qui me l'a confié. C'est dire si l'imprimante Epson R3000 de Yukié mérite les efforts que je vais y consacrer.

On l'avait achetée - ainsi qu'un petit stock de cartouches - à la fermeture des magasins Surcouf en 2012.

Circulation extra-corporelle.

Une fois la première couleur épuisée j'ai installé un CIS de Marrut.
Depuis plus de deux ans les 9 couleurs sont alimentées par le CIS qui s'est substitué à plusieurs dizaines de cartouches.

Mal à la tête.

Mais des problèmes ont fini par se succéder : Lignes blanches (buse bouchée) = fréquents nettoyages de la tête.
Puis c'est carrément une des 8 couleurs qui disparaît. Le problème se règle sans démontage mais des tâches commencent à apparaître sur le bord du papier.

Il est temps de regarder dans cette machine.

Naturellement la question se pose : Aurais-je eu les mêmes problèmes avec des cartouches Epson ?
Je n'ouvrirai pas le débat, le sujet sera "comment", pas "pourquoi"(*).

Hémorragie externe.

Une première observation montre que la surface de nettoyage à gauche du chemin de la tête (pièces de mousse ou "pads") est saturée d'encre. J'absorbe avec du papier, mais même avec de l'alcool cela reste poisseux.
Sous la surface c'est encore pire : La mousse est carrément collée par une accumulation d'encre qui ressemble à du mazout.

J'ai démonté le boîtier supérieur pour faciliter l'accès, enfilé des gants et appliqué la recette : Alcool, seringue, brosse à dents, papier absorbant, cotons-tiges et... ça s'améliore.

© electrautopsy © electrautopsy

Je remplace ces "pads" que j'ai déchirés pour les extraire - on peut trouver de nombreuses pièces détachées chez Gedat -.

© electrautopsy © electrautopsy

Correctif : Je pensais ne changer que ces "pads" de mousse et l'insertion des languettes de fixation est assez  difficile. Mais la suite du démontage montrera qu'il serait plus simple de les tirer par en dessous avec une pince brucelle.

Compresses.

Mais quitte à opérer autant tout vérifier. Retirer le fond permet d'accéder aux blocs absorbants sensés contenir l'encre perdue lors de l'utilisation normale de l'imprimante.

© electrautopsy

Le "pad" de gauche essuie la tête et absorbe donc peu d'encre qui est envoyée par capillarité à des blocs de mousse dense.

Les blocs de droite recueillent l'encre des nettoyages forcés, à l'intérieur c'est la même marée noire qu'en surface.

© electrautopsy © electrautopsy

Même si les mousses d'absorption ont encore quelque longévité je vais les changer tant que l'imprimante est ouverte.

© electrautopsy

Caillots.

Le dispositif de nettoyage à droite vient se placer sous la tête : Une came motorisée fait monter le double plateau, deux tuyaux aspirent via une pompe qui recrache dans les mousses. Les deux autres tuyaux sont reliés à une soupape de prise d'air.
Un racleur en caoutchouc (à gauche) sort d'un logement et essuie la surface de la tête.
J'ai marqué l'alignement de chaque pignon avec un feutre rouge avant de poursuivre le démontage.

© electrautopsy © electrautopsy

Si on peut espérer nettoyer la tuyauterie en y forçant de l'alcool, il y a des "pâtés" quasiment solides sur les joints et le racleur : Il faut sortir tout le bloc pour démonter les éléments et les mettre à tremper.
Ça tombe presque bien car ça permettra d'accéder à la tête.

On peut déjà démonter le plateau monté sur ressort en le faisant pivoter.

© electrautopsy © electrautopsy

Ablation.

Sortir le bloc de purge nécessite de démonter le chargeur arrière juste pour pouvoir débrancher quelques fils.
J'ai préféré les couper, je les ressouderai à la fin.

Le bloc est difficilement extrait par en dessous, on accède alors à la surface de la tête d'impression (ici après nettoyage du pourtour où beaucoup d'encre s'était accumulée).

© electrautopsy © electrautopsy

Je fais circuler de l'alcool dans la pompe dans les deux sens, il y un peu d'encre jusque dans les tuyaux sensés faire entrer de l'air !

© electrautopsy © electrautopsy

Après nettoyage : Ici le racleur est sorti, la soupape remontée, il faut encore remettre le plateau. Puis le bloc est replacé et les fils ressoudés.

© electrautopsy © electrautopsy

Réanimation.

Première (re)mise sous tension :
La tête voyage, ça grogne, ça claque pendant 5 minutes et ça tousse une louche d'encre par les tuyaux de purge que je n'ai pas encore dirigés vers les absorbeurs.

© electrautopsy

L'imprimante semble répéter son cycle de première utilisation, où les tuyaux et la tête se remplissent d'encre. Cela est confirmé par le fait qu'elle est revenue en mode "noir photo" alors qu'elle était auparavant en mode "noir mat".

On peut enfin faire un premier test : Après 3 "head cleaning" tout est parfait.

Petite cicatrice.

Je referme la patiente, mais pendant qu'on y est je découpe le boîtier et le couvercle pour faciliter le passage des tuyaux du CIS .
Cela permet de fermer le capot et rétablit l'interrupteur, plus besoin d'y coincer un bout de carton.

© electrautopsy

Voilà, depuis cette réparation ça imprime sans problèmes.
J'espère que personne chez Epson ne verra ce blog.

Post-printum.

Saint-Jean Porte Latine - Saint patron des imprimeurs - est aussi le Saint patron des vignerons. J'ai terminé de réparer cette imprimante le 17 novembre, jour du Beaujolais nouveau.
Ça ne peut pas être une coïncidence.



(*) Je suppose une origine du problème :
J'attend que l'imprimante déclare une cartouche comme vide et procède comme avec une cartouche réelle, en validant les étapes à l'écran (je sors la cartouche, appuie sur le bouton "chip reset" et la replace).
La tête effectue alors un ensemble d'allers-retours qui ressemble à un nettoyage (?)

Dorénavant, dès que l'imprimante affichera une cartouche à moitié vide, je l'éteindrai et ferai un "reset" de la cartouche sans la sortir. Avec un peu de chance l'imprimante ne verra pas de changement et cela évitera des cycles inutiles.



dimanche 13 novembre 2016

Metrix MX 202 B


© electrautopsy

Michel m'a offert ce multimètre à aiguille (1970 ~ 1975) dont le seul problème apparent était l'absence de la pile 1,35 Volts - très précisément -, nécessaire au fonctionnement en ohmmètre.
Ce type pile est interdit depuis les années 90 en raison du mercure contenu. Mais il y a assez de place pour loger une pile moderne et un petit régulateur.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce genre de multimètre n'a rien perdu de son utilité. L'inertie de l'aiguille donne une mesure moyenne plus lisible que sur les afficheurs numériques qui défilent.

Excès de confiance.

J'ai trouvé des schémas (un exemple ici) mais je n'ai pas ce régulateur dans mes tiroirs(*) et je ne veux pas passer une commande pour un composant à 1,5 euros.
En revanche j'ai quelques petits LM317 que j'utilise depuis des années et j'ai cru pouvoir faire avec...

La première difficulté est que d'après le schéma du multimètre il n'y a pas de d'interrupteur sur la pile, c'est la résistance mesurée qui ferme le circuit. Mais si on laisse ce régulateur alimenté il va vider la pile (courant dans les résistances de réglage et courant de fuite du circuit).

Je prévois donc d'installer un interrupteur commandé par le sélecteur de fonction. Il n'y a pas beaucoup de place pour le switch (reste d'une imprimante), je déplacerai l'ajustable qui gêne.
J'ai réalisé une came avec un circuit imprimé de lampe led (même provenance que le multimètre !) et un bout de corde à piano. Le tout tient entre les deux galettes d'origine, isolé par du plastique récupéré dans une alimentation.
Après quelques réglages - et un bon nettoyage des contacts -, ça commute exactement sur les 3 positions nécessaires.

© electrautopsy© electrautopsy

© electrautopsy© electrautopsy

Le support de pile est H.S., je le supprime et place une pile lithium 3V à souder qui devrait assurer quelques années de fonctionnement.
Sur la photo qui suit on peut voir la réserve de fil fusible dans l'appareil, ainsi que la métallisation du boîtier montrant qu'il a déjà fondu.

© electrautopsy© electrautopsy

Puis, en toute confiance, je coupe une piste d'alimentation et soude mon LM317.

Et là, c'est le drame l'échec.

Pas besoin de photos pour expliquer que ça ne sortira pas 1,35 Volts avec 2 résistances...
D'abord parce que même avec les valeurs de la série E96 (!) il n'est pas possible d'obtenir cette valeur, il faudrait que je place un ajustable multitours. Et là, y'a pas la place.
Ensuite parce que le LM nécessite 3V de différence (Vi-Vo), il faudrait une pile de 4,5V.

Sa simplicité a fait que je n'ai pas douté du fonctionnement d'un montage habituel. La relecture du datasheet et un proto sur un coin de table m'auraient évité pas mal de déconvenues.

Alors bien sûr si j'insistais, je finirais par fabriquer 1,35V avec des composants de fonds de tiroir.
Mais je me décide à attendre une prochaine commande de composants chez Farnell pour y ajouter le régulateur que tout le monde recommande.
Le pire, c'est qu'avec son courant de fuite ridicule il n'a même pas besoin d'interrupteur.

Le côté "brouillon" du montage témoigne des différentes tentatives ratées, des pistes un peu oxydées on fini par se décoller sous le fer.
Sur cette photo il reste encore le condensateur d'entrée à placer.

© electrautopsy

Merci à Paul Muller pour sa démonstration de ce que j'aurai dû faire dès le début.

Couché Metrix ! Debout !

Bizarrement ce Metrix souffre d'un autre problème : Quand on le place debout, l'aiguille ne peut pas être réglée sur zéro, alors que c'est possible lorsque l'appareil est à plat.

© electrautopsy

À défaut de la raison du problème, j'ai trouvé sur un forum une procédure très claire de Rémy concernant l'équilibrage d'un galvanomètre.

© electrautopsy© electrautopsy

Contrairement à que montrent ces photos, il faut retirer la vitre, le joint, la tôle graduée et le fond noir du demi boîtier gris en une seule opération (en poussant en bas de la vitre).
Tant qu'il n'est pas nécessaire de retoucher le poids de l'aiguille elle même, il est plus prudent de la conserver à l'abri derrière la vitre en maintenant le "sandwich" avec du scotch.

© electrautopsy© electrautopsy

Comme prévu, le bas de l'aiguille est une croix à trois branches, celle du bas est plus longue que les deux autres. Ici le contrepoids est assuré par un fil torsadé.
Pour l'opération je vais tenter de glisser un brin de soudure dans ces "ressorts", puis couper ce qui dépasse jusqu'à atteindre la bonne correction. Je préfère cette méthode à celle de la cire qui va s'infiltrer et serait difficile à retirer si on en met trop.

© electrautopsy© electrautopsy

Je bloque le cadre avec des cales durant les manipulations, seul le fil le plus fin passe et je sens que ça va être assez fastidieux :
Avec 3mm de fil en bas, l'aiguille part carrément en butée. Avec 2mm c'est encore trop et le brin n'arrête pas de tomber.

© electrautopsy© electrautopsy

Je finis par coller juste le bout du fil avec une goutte de "cyano" et à la fin il aura fallu probablement moins de 2 mm de soudure en tout : Un peu en bas, un peu sur un des côtés.

© electrautopsy© electrautopsy

Mais ça y est, c'est quasiment parfait :

© electrautopsy© electrautopsy

Calibration inutile.

J'ai vérifié rapidement le fonctionnement en voltmètre continu (de 0,1V à 25V) et en ohmmètre (2 valeurs de résistances 1% par gamme) et - au regard des tolérances du procédé - la précision est parfaite.

© electrautopsy

© electrautopsy

On se dit rendez-vous dans... ?

Mais avec son interrupteur, j'aurais le seul MX 202 dont la pile serait quasi éternelle ?
Avec un taux d'auto-décharge donné pour 1% par an, la pile de 3V sera tombée à 2.7V (seuil du régulateur) dans ?

petit retour à l'école :

3 × 0,99n = 2,7
⇒ 0,99n = 0,9
⇒ n = log0,99(0,9)
⇒ n = log(0,9) / log(0,99)
⇒ n = 10,48...

Voilà, cet instrument est reparti pour mesurer pendant une dizaine d'années avant que je le ré-ouvre.
D'ici là les piles lithium auront peut-être disparu.



(*) Alors que j'ai des milliers de composants dans des casiers, je me demande pourquoi je n'ai jamais celui dont j'ai besoin.

Image watermarked by Lamark, pour essais.



mardi 1 novembre 2016

Interrupteur et 230V

Ce court article ne va pas concerner un appareil de collection, mais c'est l'occasion de montrer ce que peux faire de l'électricité sur un mauvais contact.

Mon amie Mimi a un radiateur électrique qui a cessé de fonctionner. Comme je n'aime pas qu'on jette quelque chose qui est peut-être réparable - surtout quand il faudrait en racheter une autre -, j'y jette un coup d'œil.
Immédiatement je constate que les interrupteurs à bascule ne font plus "clic".

Je démonte, et surprise !


C'est certainement la dernière partie qui a chauffé dans ce radiateur. Par chance dans cet appareil le câblage est à l'abri dans un espace métallique et rien d'autre n'a pris feu.

Je ne sais pas ce qui a causé la panne, les deux résistances du bain d'huile ne sont ni coupées ni en court-circuit.
L'usure de l'interrupteur âgé, la poussière ont réduit la qualité du contact ? Quand il circule plus de 4 ampères (1000 Watts) dans un mauvais conducteur... ça chauffe.

J'ai changé l'interrupteur (qui est sensé supporter 15A par contact) et vérifié la consommation, le radiateur chauffe doucement, tout est ok.

© electrautopsy© electrautopsy

Parano ?

Je vois quelquefois des branchements à risque : Prises multiples en série, rallonges sous-dimensionnées, fils branlants, câbles de chargeurs abîmés à force d'être entortillés, douilles desserrées, prises sans terre, etc.

Alors bien sûr les risques sont faibles et je ne veux pas donner de conseils, mais dans le cas de ce radiateur aucun disjoncteur n'avait sauté.

Petit conseil quand même.

Cette réparation était à la portée de n'importe quel bricoleur, il suffisait d'un tournevis et d'un interrupteur à 5€ (le wattmètre est utile mais pas indispensable).

Avant de jeter recycler un appareil (ou d'appeler un réparateur) demandez l'avis d'un ami bricoleur ou d'un site d'assistance gratuit.
Certaines associations réparent pour un prix "honnête", si vous êtes curieux d'autres vous montrent comment le faire vous-même.



dimanche 30 octobre 2016

Grundig TK 126 - Fin provisoire

Avant de remonter les différents bras entre les platines on vérifie chaque pièce mobile. Si les axes méritent un simple nettoyage et une goutte d'huile, je préfère vérifier l'état des feutres d'embrayage des plateaux.
Le côté en frottement est un peu lustré, je retourne les pastilles et compense l'usure avec un morceau de papier épais. On peut voir qu'il y a plusieurs emplacements (réglages ?) possibles (distance par rapport au centre), je remet les feutres à leur emplacement initial.

Grundig TK 126 ©electrautopsyGrundig TK 126 ©electrautopsy

Remontage.

On peut commencer à replacer les différents bras en graissant chaque point de mouvement. Le passage des courroies doit se faire avant de reposer la platine supérieure, elles sont entrainées par le volant d'inertie dont l'axe est traversant.

Grundig TK 126 ©electrautopsyGrundig TK 126 ©electrautopsy

On graisse les points de frottement, sauf l'axe supérieur du volant qui sera en contact avec la bande magnétique.

Replacer le plateau m'a pris on bon moment, le plus simple est d'aligner les axes de gauche, mettre en place les vis de gauche sans serrer, puis grâce au jeu placer les pièces de droite.
Un "truc" pour raccrocher les ressorts éloignés : Éviter la pince qui va glisser et projeter le ressort (l'autre extrémité va évidemment se décrocher). J'utilise un crochet, ici une boucle dans un fil de cuivre.

Grundig TK 126 ©electrautopsyGrundig TK 126 ©electrautopsy

Ça y est, ça commence à ressembler à quelque chose.

Grundig TK 126 ©electrautopsy

Le galet manquant.

Ce galet était en caoutchouc dur pour amortir les rebonds du verrou (bras contraint par un ressort) sur la crémaillère du sélecteur de fonction.
Comme je l'ai vu sur quelques sites, la méthode la plus simple serait de fabriquer le nouveau galet avec du tube d'aluminium ou un empilement de rondelles. Mais j'ai peur qu'un matériau trop dur ne finisse par endommager le sélecteur en plastique, qui lui serait difficilement réparable.

J'ai opté pour du caoutchouc issu... d'une roue de trottinette (quelques euros en magasin de sport, et de quoi fabriquer une douzaine de galets).
J'en découpe d'abord un tronçon à la scie à ruban, et malheureusement je constate que le volume utilisable est réduit par la présence de plastique dans le "pneu".

Grundig TK 126 ©electrautopsy

Je monte néanmoins le morceau sur une perceuse à colonne qui servira de tour. Avec une meule sur mini-perceuse j'obtiens un cylindre (et beaucoup de poussière), qu'il suffit de couper à la bonne longueur.

Grundig TK 126 ©electrautopsyGrundig TK 126 ©electrautopsy

L'axe est rentré en force, le galet est mis en place et graissé : Ça fonctionne, même si pour cette première tentative le diamètre est un peu trop petit. Je recommencerai en utilisant le rayon de la roue comme axe (cylindre dans l'épaisseur du "pneu") et non la tangente (cylindre dans la longueur).

Grundig TK 126 ©electrautopsyGrundig TK 126 ©electrautopsy

Moteur... Ça tourne !

Jean m'a confié quelques bandes de différentes origines, je commence par tester les fonctions de lecture, pause, avance et retour rapides.

Mécaniquement tout fonctionne parfaitement, mais...
L'écoute est à l'envers ?!? Sur ce type d'enregistrement où la bande est réversible (comme les bonnes veilles K7), ça ne devait pas être possible.
En revanche sur une autre bande la musique est reproduite dans le bon sens.
La seule explication ? La première bande a été enregistrée avec un autre appareil sur lequel les têtes sont alignées sur le haut de la bande et non sur le bas comme ici.
Entre le mono, le stéréo ou le confidentiel quadriphonique (réversibles ou non) ou encore le 8 tracks, il y'a des tas de combinaisons possibles.

Écoute.

À vide un ronronnement et un léger souffle sont audibles dès qu'on monte un peu le volume.
Avec une bande marquée "1975" le son est encore correct. L'enregistrement a été fait au micro, le niveau est assez faible (ou c'est affaibli avec le temps), il y a du souffle, c'était prévisible sur un appareil grand public. Mais essayez donc d'écouter une cassette de 40 ans...

Opération terminée, on referme.

Les vis et écrous sont à nouveau bloqués par du vernis à ongles. Le boîtier a été nettoyé sous la douche avec du produit vaisselle et bien séché avant d'y replacer le châssis. La peinture rouge du sélecteur a souffert du nettoyage à l'alcool, mais j'ai justement un feutre de retouche de la bonne couleur.

Grundig TK 126 ©electrautopsyGrundig TK 126 ©electrautopsy


Le décor en authentique "ronce de plastique" est aussi beau qu'à sa sortie d'usine.

Grundig TK 126 ©electrautopsy

Contrairement à ce que je montre sur cette photo, cet appareil n'est utilisable qu'à l'horizontale.
Les bobines ne sont pas verrouillées sur les plateaux, en lecture verticale la bande se dévide sur la table... et de toutes façons le haut-parleur est en bas.

Grundig TK 126 ©electrautopsy

Voilà, ce beau Grundig TK 126 peut à nouveau lire les bandes qu'il a enregistrées et attirer le regard des nostalgiques de l'analogique.

À suivre

Le principal risque est que les bandes que l'on veut justement sauvegarder ne s'abîment encore plus à chaque lecture. De l'oxyde de fer se dépose déjà sur le premier coussinet de feutre et va rapidement ruiner le nettoyage effectué durant cette restauration.

On verra un autre jour comment numériser dès la première lecture - éventuellement sur un autre magnétophone de meilleure qualité -, en nettoyant les chemins entre chaque passage.
Par curiosité on également pourra tester l'enregistrement sur une bande récente.