Mais j'ai eu le plaisir de re-croiser Gérald qui m'avait cédé cet appareil, et je me sens un peu coupable de n'avoir pas tenu une des premières promesses faites quand j'ai commencé ce blog.
Je rédige donc ce texte alors que l'atelier est déjà arrivé à Loches, et que cet oscilloscope est en fait au fond d'un carton.
Voici quand même le premier chapitre consacré au MAE-123.
Lorsque j'ai acheté à Gérald ce curieux oscilloscope à tube extérieur, je savais qu'il y aurait pas mal de travail pour le rendre présentable, encore plus pour le le faire fonctionner.
Avant de le ranger dans le placard "projets pour plus tard", je l'ai démonté pour qu'il prenne moins de place.
Mais j'ai quand même essayé de comprendre comment il pouvait être aussi léger, et pris quelques (mauvaises) photos pour la suite.
Premières constatations.
Le fil qui était relié à la post-accélération du tube est relié au boîtier (masse).Conclusion : Les autres hautes tensions d'alimentation du tube sont négatives.
On peut voir qu'il manque des entrefers dans des bobines qui encerclent le tube.
Le long boîtier est presque vide.
- L'arrière (ici à droite) est la section alimentation (deux lampes dont une diode);
- L'avant est l'oscilloscope proprement dit (ampli Vertical / Horizontal et balayage; seulement 3 lampes !);
- Le milieu est le diviseur (résistances) pour les différentes tensions du tube.
À l'arrière.
Il n'y a pas de cordon secteur, mais une prise ronde qui se branchait sur une alimentation séparée.Des fils y sont reliés ensembles, ils sont connectés au filament des lampes et au transfo qui alimente le filament du tube.
Conclusion : Au vu des modèles de lampes, ces broches reçoivent du classique 6,3 Volts alternatif.
Il y a un transfo pour le filament du tube :
- Soit parce que sa tension est différente de 6,3V.
- Soit plus probablement parce que la cathode (extrêmement négative) est reliée au filament et qu'il faut séparer les tensions qui n'ont pas la même référence.
On verra ça plus tard avec les caractéristiques du tube.
Le troisième fil est relié (via une grosse résistance) à une diode EY51 suivie d'un électrochimique 500 Volts.
Conclusion : C'est une entrée tension élevée, probablement entre 250 et 400 Volts.
La haute-tension et la très haute tension sont générées par un petit transformateur ferrite formant un oscillateur avec une pentode EL41 et une petite capacité.
Pour le plaisir j'ai testé cette section d'alimentation - avec un nouveau condensateur électrochimique bien sûr - et 250 Volts en entrée.
Constatation : Ça fonctionne ! En approchant une sonde d'oscilloscope à quelques cm du transfo tht on voit que ça oscille "fort". La fréquence est instable, je ne m'attarde pas à mesurer quoi que ce soit pour l'instant.
À l'avant.
Le rotacteur central (vitesse de balayage) est bloqué. Par curiosité j'aimerai savoir pourquoi, même si je n'ai pas l'intention de commencer la restauration.Il est relié à une batterie de capacités, je dessoude d'un côté en prenant un maximum de photos.
Ça permet d'y voir plus clair et de constater qu'un chimique a "vomi", ce qui a oxydé pas mal de choses alentour.
Rien de grave puisque même sans cela, pour une restauration à l'identique il faudrait changer 3/4 des composants.
On distingue un autre transformateur ferrite qui doit faire partie de l'oscillateur de balayage.
J'ai démonté le rotacteur. Un écrou de colonnette était manquant et une bille échappée de son logement bloquait le tout.
Souvent lors d'une restauration un simple démontage + nettoyage permettent de conserver les pièces d'origine.
Rangement.
Une bonne dose de dégrippant aura été nécessaire pour démonter les supports, suivis par les boutons en bakélite.Les petites pièces sont emballées et tout rejoint l'intérieur de l'appareil, ce n'est pas la place qui manque.
Comme ça, on dirait presque un appareil vendu en kit...
... mais un kit dont on aurait perdu le mode d'emploi et le schéma.
On va essayer de réparer ça, mais ce sera pour plus tard.
Voilà. Ce MAE-123 a rejoint ses confrères dans les cartons de déménagement, et a pris la route de Loches.