mercredi 7 mars 2018

Twist again à Macbook

Encore un chargeur qui finit sa courte vie avec un paquet de scotch autour d'un câble trop souvent entortillé.
Pas vraiment du vintage, mais ce n'est pas une raison pour le jeter : Ç'est le 6è que je répare.

Attention !
Ces blocs scellés ne sont pas faits pour être réparés.
Même si je semble ici donner le mode d'emploi pour reproduire cette intervention, comme pour l'ensemble des articles de ce blog je ne fais que relater une expérience particulière. Pour rappel lire la page "avertissement".

Hot spot.

Pas besoin d'un court-circuit pour que ça chauffe : Ce câble est déjà bien noirci même si l'isolant du câble intérieur n'est pas coupé.
Quand le nombre de brins intacts diminue trop (ici sur la tresse extérieure), le courant circulant dans la petite section restante crée un point chaud.  L'isolant ne prendra probablement pas feu, mais si le chargeur traine sous une feuille de papier...

C'est comme les huitres.

Le but est de séparer les deux demi-coquilles sans déchiqueter les bords.

Couper avec un solide cutter le long du joint. Il n'est pas indispensable d'aller jusqu'à faire traverser la lame sur tout le tour, il suffit de fragiliser.
En faisant levier dans un coin on peut casser la faible épaisseur restante.


Pour les parties sans joint visible (les "oreilles", la prise), il suffit de tirer fermement pour faire céder le collage.


L'opération peut déformer quelques pièces, penser à les redresser.


Couper les morceaux d'adhésif et de colle pour désolidariser les tôles de cuivre.


Dessouder les deux points de connexion du cuivre avec le circuit imprimé, puis déposer les deux tôles.


Le câble (ici arraché) est terminé par des tenons sertis.
Une fois retirés, les trous du circuit imprimé sont suffisamment larges pour souder un gros fil.



Réutiliser le cône de caoutchouc est quasi impossible : À l'intérieur il y a une broche en métal qui sertit ce qui reste du câble. J'ai déjà réussi en perçant 1mm au centre avant d'élargir avec une fraise diamant, mais le résultat ne vaut pas l'effort.

Pour ce bloc je préfère sortir le câble par une des "oreilles" que je ne vais pas remonter.
Cela limitera les nouvelles torsions pendant les transports.

L'encoche doit être suffisamment serrée pour immobiliser le câble qui ne doit pas transmettre de mouvements à l'intérieur.
Présenter le câble "à blanc" pour mesurer les bonnes longueurs à placer. Les fils soudés doivent être perpendiculaires au circuit, sans effort mécanique.


Ici j'ai dénudé sur 2 cm.


Prolonger la tresse avec un fil de Ø 1mm,  isoler avec de la gaine thermorétractable.


Souder le fil le plus long (ici la tresse = la masse) avec le moins de contraintes possible au niveau de la soudure, laisser refroidir avant de souder le second.
Par sécurité on peut noyer le pied des fils dans du mastic silicone(*), je ne l'ai pas fait ici.


Replacer le blindage en cuivre, immobiliser avec un adhésif hautes températures (ici du "kapton").
Ressouder les deux points de contact avec le circuit imprimé.


Si on veut fermer le boitier avec de l'adhésif, il faut supprimer la lèvre coupante formée par la découpe.
On peut soit la repousser en appuyant avec un outil métallique (ici un manche de cutter), soit l'ébarber d'un coup de lime.


Je sais.
On peut aussi recoller proprement avec un joint de rubson(*) qui sera facile à couper s'il faut réouvrir.
Mais j'ai fait avec ce que j'avais à portée de main.

Et que celui qui arrive à coller 50cm de kapton sans faire de bulles se jette la première bière.


(*) je ne connais pas la température interne du bloc, ni la résistance du silicone sanitaire blanc.
Dans le doute il serait peut-être plus prudent d'utiliser du silicone "hautes températures".




1 commentaire:

  1. Hugh,

    Je vois déjà ma borne Airport habillée d'un jolie jaune miel !!

    Je me jette une bière pour toi…

    A.

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