Réparations effectuées en été 2024
Lionel est une de mes amis brocanteur. Il m'apporte quelque fois des objets à restaurer "à minima" : Juste pour pouvoir les mettre hors de danger pour le futur acheteur.
Cet été il m'a apporté 2 lampes (années 50 ~ 70 ? (*)) : Un lampadaire à 3 pieds et un lustre à 4 branches.
Le but est de pouvoir les brancher sans risquer de mettre le feu ou de s'électrocuter.
Les réparations sont donc assez simples et justifient un court article commun.
Lampadaire 3 pieds.
Par son look "yéyé" et l'isolant en plastique coloré des fils, on estime qu'il daterait des années 60 ~ 70.
Le câblage interne à l'air assez solide et ne présente pas de court-circuit avec la structure.
En haut...
Les douilles méritent un bon nettoyage. Curieusement deux tubes contiennent 4 fils pour chaîner les 3 douilles "en parallèle". Il aurait été plus simple d'alimenter les 3 branches à partir d'un point unique au pied avec une distribution "en étoile" ?
Pour les ré-assembler plus facilement, je soude les fils, puis je vérifie la continuité et l'absence de court-circuit.
Curieusement les 3 douilles sont légèrement différentes ? Pas moyen d'assembler l'une avec les pièces d'une autre !
Ce lampadaire est probablement une production artisanale.
Comme ces supports en céramique ont tendance à bouger quand on place l'ampoule, j'ai raccourci les vis.
... en bas.
Seuls les 2 fils qui montent dans le premier pied sont visibles et assez courts. Le reste est caché entre les pieds, collé dans une espèce de glue noire.
La "déco" est réalisée en fil électrique, ici encore de façon assez artisanale.
J'ai soudé directement un câble à 3 conducteurs. Par manque de place et par peur d'abîmer la "déco" avec le pistolet à air chaud, j'ai utilisé un fer à souder pour isoler avec 2 couches de gaine thermo-rétractable... c'est dégeu... moche mais ça ne se verra pas.
Le câble de terre est relié à une cosse sertie et vissée à un pied. Plus de danger si quelqu'un se prend les pieds dans le fil, hormis la chute.
Fiat lux.
Dommage, je n'ai pas les abats-jours, et le bor... alentour ne rend pas justice à cet objet pour la photo finale. Mais c'est un atelier ici ! Pas le studio Harcourt.
Lustre à 4 branches.
Lionel a trouvé ce lustre sans abats-jours.
De mon côté, cet été je vidais plusieurs centaines de kilos de paille et divers détritus, accumulés depuis des siècles dans la dépendance de la maison - qui est une partie d'une ancienne ferme -.
On n'est jamais à l'abri d'un coup de bol, mais quand même... :
Au milieu de la paille, des papiers et chiffons, du verre cassé et des tuyaux de poëlle rouillés ... :
3 petits abats-jour en vinyl (?) coloré dont je me dis :
"On ne va quand même pas les jeter !"
Plus tard, quand Lionel m'a apporté son lustre, mon premier réflexe a été de dire :
- Quelle coïncidence : Les abats-jours ont exactement les bonnes couleurs !
- Dommage que je n'en ai que 3...
Je suis remonté fouiller dans ce qui restait de paille... et j'en ai trouvé un 4è. Les voici ici près du lustre un peu tordu, le premier ayant été nettoyé.
Que ces objets abandonnés aient été trouvés
- à des km de distance,
- quasiment au même moment,
- par deux personnes se connaissant
- et partageant le même goût pour les antiquités,
me laisse croire qu'il existe un Bon Génie des brocanteurs, surement caché dans cette lampe.
Démontage.
Les fils sont en coton, ce qui peut laisser penser que ce lustre date peut-être (?) des années 50~60 (*). Pas question de laisser ces fils secs et cassants.
Après démontage complet, je les remplace par des fils un peu plus fins ,mais largement suffisants pour les ampoules à faible puissance requises pour ce lustre.
J'ai évidemment redressé les tubes. Les pièces sont en ferraille ou laiton plaqué doré, puis peintes en doré mat.
Pour passer les fils c'est une vraie galère : Je passe d'abord un fil de nylon, puis mm par mm, en poussant d'un côté et en tirant de l'autre le fil électrique fini par suivre. Il ne faut surtout pas tirer en force car cela "épluche" le fil sur les bords coupants du tube de laiton.
Je pense qu'à la fabrication le (gros) fil de coton était passé avant le cintrage du tube.
Je peux enfin remonter la mécanique, regrouper les 4 fils au centre et les alimenter par des fils (plus gros) par le tube central.
Naturellement j'ai rajouté un fil de terre qu'on peut voir soudé sur un des écrous en laiton.
Et dans mon stock de vieilleries, j'ai même trouvé des cylindres de carton "imitation bougie" qui permettent de cacher un peu la base des ampoules.
Fiat lux repetita.
Depuis, Lionel a trouvé des ampoules plus petites et mieux adaptées.
(*) Si quelqu'un a des informations concernant ces éclairages (époque ? nom du fabricant ?) merci d'avance de laisser un commentaire !
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