lundi 3 avril 2017

Imperator 57, début de la fin

Cela fait un moment que je n'ai rien raconté ici. Non pas par manque de sujet, mais parce que mes bricolages actuels ne relèvent ni de la sauvegarde d'antiquités, ni ne portent sur des objets m'ayant été confiés.
Quoique... un disque dur 250 Mo (oui: méga, pas giga.) peut être considéré comme une antiquité, on en reparlera peut-être plus tard.

Le dernier article présentait à Jean la fin de la restauration esthétique de sa TSF. L'impatience m'ayant fait sauter quelques étapes, voici les les photos qui manquaient pour en finir momentanément avec le sujet.

Perçage des boutons.

Les vis des boutons étaient bloquées par la rouille et certaines se sont cassées lors de la tentative de démontage. Il a fallu sortir les boutons en les tournant de force. Ça laisse une marque en spirale sur l'axe du potentiomètre mais rien de grave tant qu'on ne casse pas le bouton.
Le plus difficile est ensuite d'extraire les vis bloquées, inaccessibles à une pince : J'ai arrosé de dégrippant puis foré deux trous jointifs de 0,8 mm pour passer un petit tournevis. Le tour est joué.

© electrautopsy

Il faut remplacer ces vis et j'en fabrique de nouvelles grâce à un gabarit réalisé avec une entretoise. On trouve peut-être de telles vis au BHV ou sur internet mais je préfère toujours utiliser ce que j'ai sous la main.

© electrautopsy© electrautopsy

Tout ce qui brille.

Après la peinture "crème" viennent trois "doré" différents : "or paille" pour les lignes de façade, "cuivre foncé" pour les flancs des diffuseurs translucides, appliqués à l'aérographe après masquage au ruban adhésif.
Le pied et le cerclage métallique reçoivent un "or pur" d'une bombe de peinture. Cette fois ci pas de problèmes, le fini est presque parfait même s'il n'est pas possible de reproduire le brillant du placage d'origine des baguettes.

© electrautopsy© electrautopsy

Les boutons sont nettoyés au liquide vaisselle puis au bac à ultra-sons. Les cliquants dorés des boutons et de "l'œil magique" (indicateur de réception) sont passés à la pâte à polir.

© electrautopsy© electrautopsy

Le condensateur variable a aussi le droit à un nettoyage en profondeur : C'est un composant électromécanique dont le mouvement participe à l'esthétique cachée des radios à lampes.
De plus, contrairement à la plupart des autres éléments, j'essayerai de l'utiliser quand je me déciderai à ré-équiper ce poste d'une réception modernisée.
Donc alcool + brosse fine + passage au bac à ultra-sons + air comprimé + goutte d'huile sur les roulements = fonctionnement comme neuf.

© electrautopsy

On se fait une toile ?

Le tissu de la façade est irrécupérable : Les fils dorés sont décolorés, il s'effiloche et ne résisterait pas à un nettoyage. J'ai trouvé quelques tissus similaires sur des sites spécialisés mais le prix est prohibitif pour cette restauration.
Aucun tissu approchant au marché St Pierre, mais quelques motifs en  qui ne jureraient pas sur cette radio.
J'opte pour un grand motif floral au relief prononcé, dont le côté "Empire" va bien avec le bois et les dorures. Pour une TSF "Imperator" j'ai évité les fleurs de lys...
En plus ce sont des fins de rouleaux et cela a coûté moins de 8€ pour plusieurs m2.

© electrautopsy

© electrautopsy© electrautopsy

Le tissu est fixé avec une légère couche de colle contact, les têtes de vis apparentes ont été traitées à l'anti-rouille et masquées avec du ruban adhésif. Le tissu est tendu et les bords rabattus et collés. Le haut-parleur et l'œil magique reprennent leur place.

Côté peint, la vitre est nettoyée avec précaution car le marquage a pu devenir très fragile. Le classique jaune "caca d'oie" est marbré par endroits mais c'est préférable à une vitre cassée ou à un miroir piqué.

Avant de tout refermer pour la dernière photo je vérifie la tension des lampes : Exactement les 6,3 Volts attendus.

© electrautopsy

Voilà, nul doute que cette TSF reviendra sur l'établi pour recevoir une discrète électronique qui lui donnera une nouvelle voix.
Plusieurs sociétés proposent ce type de transformation à un coût qui dépend du nombre de contrôles conservés : Réglage du volume, de la tonalité ou simple enceinte bluetooth. Le prix est justifié car chaque adaptation est différente.

Pour ma part je m'attache actuellement (entre autres projets) à bricoler autour d'une petite carte "Orange-Pi" pour recevoir des web-radios via wifi. Le but est de reproduire la recherche des stations liée au déplacement de l'aiguille et au sélecteur de gammes.
Maniaque non, mais perfectionniste assez.

D'ici là d'autres d'autres objets vont passer sous le fer à souder, tel l'ampli Hitone H300 de Nicolas qui doit commencer à se demander quelle place il occupe dans la liste d'attente(s).

Pour voir la "Imperator modèle 57" dans sa nouvelle livrée, c'est ici : imperator-57-fin-du-debut


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