dimanche 31 décembre 2017

Cellule Realt Luxe

J'ai acheté ce posemètre pour Mimi, c'est un outil indispensable pour faire des photos avec un appareil argentique sans cellule.
Je l'ai rapidement testé dans le magasin : L'aiguille se déplace quasiment en butée quand on l'oriente vers le soleil, c'est déjà bon signe.

L'utilisation d'une cellule est simple, mais cette "Realt" n'est pas très lisible : Si la plaquette réversible (sensibilités) permet une lecture directe (ouverture / vitesse), le marquage est en "SCH" et non en "ASA/ISO".
Et la plus grande sensibilité est 36 Sch, soit ... 250 ISO !

Évidemment pour un film aujourd'hui classique de 400 ISO, il suffit positionner la plaquette sur 35 Sch = 200 ISO, puis lors des mesures de visualiser l'aiguille sur la position suivante, mais ça complique un peu...

Pour les curieux (et pour Mimi !), j'ai trouvé le mode d'emploi ici :


Merci à Benoit Suaudeau pour la mise à disposition de ce manuel.

Ça fonctionne !

C'est un modèle sans pile : Un capteur au sélénium est directement relié à un galvanomètre. La principale panne possible serait que l'aimant permanent du galva soit un peu démagnétisé, la mesure serait trop basse.

J'ai donc comparé les mesures avec la cellule d'un Nikon moderne et les valeurs sont proches à +/- 1 diaph. près.
Pas si mal, et suffisant pour du noir et blanc.

Je pourrai le donner à Mimi tel quel, mais la vitre est décollée, il y a un peu de poussière dedans, l'étui est décousu, ... bref :
Comme pour tout objet un peu ancien qui passe entre mes mains, je vais essayer de lui redonner un coup de neuf.

Démontage.



Facile, il n'y a que deux vis au dos.
Je pourrai démonter le galva. mais la cellule - comme la vitre - est collée au boîtier. Pour une fois je vais appliquer la règle : "Si ça marche, touche s'y pas".

Nettoyage.

Je me contente d'un dépoussiérage délicat de la cellule avec un pinceau, et je nettoie le reste à l'alcool avec des cotons-tige.

La vitre du galva. était décollée, je la remet en place et la scelle avec un joint de colle souple sur le pourtour. 

De la poussière s'est infiltrée sous les pièces mobiles, ça "gratte". Il suffit encore de nettoyer.

Polissage.

La sur-vitre amovible en plastique transparent est un peu dépolie par endroits.


Rien qu'un long polissage à la pâte "Tamiya" ne puisse sauver. On peut aussi utiliser certains dentifrices un peu abrasifs avec une goutte d'huile.


Au passage, un conseil résultant d'une ancienne expérience :
Ne pas essayer de polir du plastique avec une mini-perceuse pour gagner du temps. Même avec des disques de coton sur la vitesse la plus lente, ça risque de chauffer sans prévenir. Plastique fondu, plastique foutu.

Remontage.

L'étui est partiellement décousu, je refais quelques points avant de ranger - je l'espère définitivement - les outils de couture.


Je sais : Le fil n'a pas la même couleur, mais on limite les dépenses au "raisonnable" pour un objet qui n'a pas de valeur sentimentale.

Malheureusement il manque une des minuscules vis pour les baguettes des flancs, et je n'ai (évidemment) pas ça dans mes 10kg de visserie de récupération.
À l'occasion j'irai chez un horloger / bijoutier, mais en attendant je ne remonte pas ces parties purement décoratives.

Il manque également la cordelette qui permet de le porter au cou, indispensable pour éviter le risque de le faire tomber.

Déjà fini ?

Oui.
Pour une fois une rénovation n'a pris que 2 ou 3 heures.

Donc je serais prêt à rendre son appareil photo "Semi Sport" et son posemètre "Réalt Luxe" à Mimi ?

Non.

Je vais faire quelques photos avec. Pour être sûr.
Et pour le plaisir. 



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